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DANSE PANIQUE

by Danse Panique

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1.
DANSE PANIQUE (Lucie Taffin) J'ai mis mon plus bel habit de plouc Pour me pointer chez les élégants L'ennui va ballant jusqu'aux chevilles Et quelques décorations pendouillent Un contrôle à l'entrée c'est encore Un concert d'alarmes sous le portique Quand ils résonnent dans le grand hall Ces cris suraigus de la panique La haute société sursaute Les hôtes se piétinent les uns les autres Droite gauche haut les mains La peur en eux Chorégraphie la scène pour mes beaux yeux Aucune issue ne porte secours Pendant le déploiement de sécurité Tout doux le corps se donne à la fouille Quel est ce papier que l'on me veut ? Dans l'espace vitré archi tech Dix énarques égarés au carré Font leur symétrie au fond des reflets J'ai retrouvé mon invitation La haute société sursaute Les hôtes se piétinent les uns les autres Gauche droite haut les mains La peur en eux Chorégraphie la scène pour mes beaux yeux Le métronome c'est dans le cœur Ici tout est capitonné de muscles Moi je me tiens mal au premier rang Dans l'attente d'un prochain discours Je suis maussade en cérémonie Et j'ai le silence qui fait tâche C'est comme ça depuis toute petite Mais je crois qu'je suis une bonne occasion La haute société sursaute Les hôtes se piétinent les uns les autres Gauche droite haut les mains La peur en eux Chorégraphie la scène pour mes beaux yeux Ils finiront par y prendre goût La loi de Murphy fait son barbecue Sous de trop sensibles détecteurs S'ouvre sur nous la douche incendie La haute société sursaute Les hôtes se piétinent les uns les autres La peur en eux Chorégraphie la scène pour mes beaux yeux La haute société sursaute Et tous se marchent les uns les autres Levant haut les mains La peur en eux Chorégraphie la scène pour nos beaux yeux
2.
Campagne 03:43
CAMPAGNE (Lucie Taffin) C'est de la petite route Le matin vient dans le doute Le brouillard est dense Et cache la France C'est tant mieux vu ce qu'elle Est je sens dans le diesel Une envie de loin Tintin les voisins Je roule doux à l’ancienne Sans réveiller les sirènes Endormies banales Ras la nationale Rouler quoi rouler encore S’arracher à ce décor Qui montre à moitié Sa tôle ondulée Ses hangars en plein essor Ses ronds-points toujours encore Qui crashent les hommes Dans le fossé comme Si on pouvait à la casse Nous redresser les grimaces Mes contemporains Ne riment à rien La route à bosses me berce Dans le bourg que je traverse Et l'heure d'hiver A fait la lumière Quelqu'un me double caché Derrière des vitres teintées J'entends qu'il me dit « Elle dure la nuit » « Non c'est plein jour pour la vie Autant descendre la vitre Et sans prendre peur Prendre des couleurs » À force d’envies des îles Se lèvent de hautes villes On n'y voit plus rien Ni passer les trains Ni pour de vrai l'horizon Ni dans les yeux l'évasion Ni les cailloux blancs Sur la route quand Je veux mieux voir j'accélère Au pare-brise les misères Si vite traînées Se font déchirer J'épuise enfin la rumeur Qui voudrait que tous on meurt La route devant C'est un jeu d'enfant
3.
DEPUIS LASCAUX (Lucie Taffin) Chaque Souvenir En plus est dur À retenir Il y a Depuis Lascaux Tant de chevaux À rassembler Des guerres troubles à la bougie Des armistices dont on rit Même aux murs Courent des peintures Il Y en a beaucoup Presque effacées Loin de nous Comment Depuis Lascaux Tant de chevaux Ont réchappés Aux pluies d'orages coulées de boue Aux cages qui rendent fou Pourvu qu'on ouvre Les portes du Louvre D'où Pourront s'enfuir S'ils le voulaient Les souvenirs Il y a Depuis Lascaux Tant de chevaux À libérer Au grand galop ils iront mieux S'ils vont si loin qu'ils disent adieu De ma part À César … Nous Pourrions venir Nous mélanger À l'avenir Il y a Depuis Lascaux Tant de chevaux Qu'à cette allure Dans des fusées de vieux amants S'enroulent l'espace et le temps Les cheveux Prennent feu Chaque Souvenir En plus est sûr De revenir Monter Tous ces chevaux-là De Lascaux Qui je t'assure Sortent des grottes loin dehors Alors que nous y sommes encore Dessinons Au charbon
4.
Disparitions 02:58
DISPARITIONS (Lucie Taffin) Longue liste d'inconnus S'y perdent même les perdus La guerre a dû finir De faire sa messe La poussière du pire Couvre les restes Déjà tout ce long chemin Pour te retrouver j'n'ai rien Qu'une illusion Celle d'entendre ton nom Murmuré-là Quand hurlent les clairons J'avais dit à notre mère Prête à retourner la terre Que je te ramènerai Tout entier Qu'alors elle peut Si elle veut te gronder Rentrer sans toi c'est exclu Compte un disparu de plus Fatiguée j’ai dû M’allonger là Dans ce que j'ai cru Être du colza Par enfantillage J'ai fais le poirier Et le paysage S’est tout renversé Longue liste d'inconnus S'y perdent même les perdus La guerre a dû finir De faire sa messe La poussière du pire Couvre les restes
5.
MON ORDINAIRE (Lucie Taffin) Mon ordinaire est joli Plié en deux dans sa robe de chambre Dehors ? ça va on oublie L'ordinaire est heureux comme un dimanche Tout palpitant en bout de lit Il peut compter deux fois le même jour Oublier les noms des autres pays Pour nous garder sans fin dans son amour Il pourrait se lever Arrêter la série Affréter un nouveau jour de liesse S'il lui venait l'idée Vite viendrait l'envie De nouvelles caresses Mon ordinaire est sexy On est à plein dans sa robe de chambre Danser nous change en furies La musique a coulé loin dans les manches L'eau stagnante du lavabo Se griffe sous le coup d'un grand plaisir Dans une bassine on jette un canot Pour les casaniers qui voudraient s'enfuir … Mon ordinaire est sorti Manteau jeté sur sa robe de chambre Pour respirer loin d'ici Vivre dehors quitte à faire la manche Sa beauté en répétition Soulevait mille moutons de poussière M'accrochait une araignée au plafond Et l'infini qui creuse sa tanière Je pourrais me lever Arrêter la série Affréter un nouveau jour de liesse S'il me venait l'idée Vite viendrait l'envie De changer de caresses Je pourrais me lever Arrêter la série Affréter un nouveau jour de liesse S'il me venait l'idée Vite viendrait l'envie De nouvelles caresses De nouvelles caresses De nouvelles caresses
6.
Trois Oeufs 03:19
TROIS OEUFS (Lucie Taffin) trois œufs de canard en bord de rivière comme friandise en bons vieux renards les propriétaires veul't une expertise chacun convaincu d'être dans son droit lorgne l'omelette les familles ont vu qui comment et quoi justice soit faite la bête querelle a mis le village à feu et à sang ma sœur sauterelle a pris l'avantage et voici comment Les querelleurs confus On ne les entend plus Les querelleurs confits Comptent leurs abattis à la nuit tombée comme aucun guetteur n'a les yeux ouverts ma sœur a glissé parmi les rancoeurs jusqu'à la rivière mettant à la place des œufs convoités trois œufs centenaires efface ses traces et revient dîner chez nous pas peu fière Les querelleurs confus On ne les entend plus Les querelleurs confits Comptent leurs abattis quand le lendemain ceux qui croyaient l'heure venue de goûter ont posé la main sur les œufs farceurs qu'on avait changés la peur les a pris croyant que le temps punissant toujours avait dans la nuit fait passer cent ans aux trois œufs d'un jour le maire a cru fort de confier l'enquête aux piliers d'comptoir comme un mauvais sort le secret s'jette dans tous les crachoirs Les querelleurs confus On ne les entend plus Les querelleurs confits Comptent leurs abattis Les querelleurs confits Comptent leurs abattis Les querelleurs confus On n'les entendra plus
7.
CHANSON D'AMOUR (Lucie Taffin) Nous nous Regarderons longtemps Après nous être vu Ce qui me fait sourire Comme ça en l'air En pleine rue il y a Là derrière tes yeux Des ombres de passants Vaguement évitées On les esquisse à peine Qu'ils ne bousculent pas Nos rêves amoureux C'est nous Qui bousculons le monde Renversé c'est toi Qui entend les klaxons Des autos tout autour Que ce soit par ta bouche Qu'on me demande de Quitter la double voie Que viennent les agents Je les pose à tes pieds Ils seront désarmés Devant notre patience Le monde Se délivre à peine Que déjà il entraîne Dans de grands travaux À casser les distances Comme un marteau piqueur Dans le coeur me rend sourde À toute autre musique Qui t'emporte au loin Jouée au kilomètre Et qui crie aux vitrines Tout doit disparaître Beaucoup Diront que tu n'es pas Auprès de moi ceux-là Craignent de regarder Sous le lit ils ont peur S'ils ont la moindre chance Que tu te montres à eux C'est en allant s'asseoir En plein dans la chanson Pour y intercepter L'amour que je te donne Et ces quelques baisers Nous nous Regarderons longtemps Après nous être vu Ce qui me fait sourire Comme ça en l'air En pleine rue il y a Là derrière tes yeux Des ombres de passants Vaguement évitées On les esquisse à peine Qu'ils ne bousculent pas Nos rêves amoureux … L'amour que je te donne Et ces quelques baisers
8.
RENGAINE (Lucie Taffin) Mis en quarantaine De longues semaines Un malheureux traîne Les règles d'hygiène Au fond de son lit Soufflant sa rengaine Comme un acouphène Au fond des nuits Ce refrain Maintenant A fait passer le temps Maintenant Ce refrain Se souvient Dans un grand domaine À l'américaine Il est capitaine Les fêtes s'enchaînent Faisant oeuvre d'oubli Cette vie mondaine Remplace les peines Par le dernier cri Ce refrain Maintenant A fait passer le temps Maintenant Ce refrain Se souvient Son pied il l'a pris En plein dans l'tapis Le jour où son règne S'est écroulé il saigne Par tous les crédits Ceux qui se promènent Autour sont des hyènes Au grand appétit Ce refrain Maintenant A fait perdre du temps Maintenant Ce chagrin Fait refrain Mis en quarantaine De longues semaines Que vienne la gardienne Gratter le lichen Qui a poussé depuis Qu'on joue cette rengaine Un acouphène Au fond des nuits
9.
Pannes 04:04
PANNES (Lucie Taffin) À tous les coups c'est l'moteur Qui s'est noyé le starter Rigolait tout bas C'est à force d'essayer Qu'on s'est carrément planté Là dans l'embarras En grattant autour des roues Pour les sortir de la boue Je trouve un trésor Il y a le soleil qui baisse Dans une flaque de graisse Tant qu'il m'endort Abandonner rendez-vous Un pigeon ira chez vous Poser un lapin Là je n'ai plus de batterie Pour dire à ta messagerie Tout va très bien Suis toujours en vie Et même pas mal D'ici le spectacle est total Casser un autre moteur Ça peut arriver dans l'heure Et jamais deux sans trois C'est ce que disait mère-grand Je la revois pédalant Pour aller au bois Quelques champignons plus tard Ces petits-enfants se marrent À la moindre panne Les caprices des machines Donnent des joies enfantines Sacrée bécane Pour voyager dans le temps Il faudrait évidemment Le bon appareil Et que la force motrice D'un souffle sur les hélices Fasse merveille Suis toujours en vie Et même pas mal D'ici le spectacle est total Mes amours sont désolées Elles se laissent à désirer C'est comme un jour sans Je pourrais aller chercher Une dépanneuse à pied L'été c'est pour quand Les gamins de grand chemin Que nous étions haut les mains Pourraient revenir Secouer les arbres en fleurs C'est comme si les dieux pleurent Dans mon souvenir Qu'on me laisse prendre ma panne Où je sors ma sarbacane Et je jette un sort Aux mécanismes tyrans Qui vous piquent dans les flancs Et vous disent « encore un effort ! » Suis toujours en vie Et même pas mal D'ici le spectacle est total
10.
11.
Rengaine 04:03
RENGAINE (Lucie Taffin) Mis en quarantaine De longues semaines Un malheureux traîne Les règles d'hygiène Au fond de son lit Soufflant sa rengaine Comme un acouphène Au fond des nuits Ce refrain Maintenant A fait passer le temps Maintenant Ce refrain Se souvient Dans un grand domaine À l'américaine Il est capitaine Les fêtes s'enchaînent Faisant oeuvre d'oubli Cette vie mondaine Remplace les peines Par le dernier cri Ce refrain Maintenant A fait passer le temps Maintenant Ce refrain Se souvient Son pied il l'a pris En plein dans l'tapis Le jour où son règne S'est écroulé il saigne Par tous les crédits Ceux qui se promènent Autour sont des hyènes Au grand appétit Ce refrain Maintenant A fait perdre du temps Maintenant Ce chagrin Fait refrain Mis en quarantaine De longues semaines Que vienne la gardienne Gratter le lichen Qui a poussé depuis Qu'on joue cette rengaine Un acouphène Au fond des nuits
12.
La Course 02:20
LA COURSE (Lucie Taffin) J’ai couru le long du quai Longé la route sans arrêts Pour le larguer mon chagrin Dans l’effort penser à rien Mes baskets ont shooté Tant et tant de pensées Que courir tant de temps m’a redonné de l’allant Et j’ai perdu tout de tête Pour me préparer à la fête Oublier ça c’est du sport La sueur m’en goutte encore J’ai perdu tout de tête Le moindre pense-bête Ce que dit la chanson Tous mes noms et mes raisons J’ai repris comme jamais Mon footing le long du quai Passé comme une inconnue Près du square où je jouais nue Près du château de sable Où vit un mauvais diable J’ai la marée montante Dans mon sang qui le tourmente Je suis retournée au bal Pourquoi en serais-je nostal’ Chic encore danser encore Mon pied jeune sera d’accord … J’ai couru le long du quai Longé la route sans arrêts Pour arriver à l’amour Simple comme au premier jour
13.
Berceuse 04:59
BERCEUSE (Lucie Taffin) Loin des inquiets Qui voient venir Les gros chagrins Ça ira bien x2 Il y a le bain qui coule Déborde de la baignoire Mais avant que tout s'écroule Il y aura d'autres soirs L'enfant plonge dans le bain Le savon a fait des montagnes De bulles s'il souffle fort Tout s'évapore Loin des inquiets Qui voient venir Les gros chagrins Ça ira bien x2 Pour tout le monde à manger Et le lit pour cette nuit La soupe chaude est versée Dans le creux des soucis L'enfant lui joue dans le bain Il ondule et fait des vagues la pluie et le beau temps font des sentiments Loin des inquiets Qui voient venir Les gros chagrins Ça ira bien Jetés dans la cheminée Des papiers froissés s'enflamment Des sondages qui donnaient Comme un grand vague-à-l'âme L'enfant lui joue dans le bain sous des moustaches de mousse et il se moque en les rasant recommençant Loin des inquiets Qui voient venir Les gros chagrins Ça ira bien x2 Si un jour il y avait Des molosses dans l'entrée L'inquiétude reviendrait Elle aime être invitée L'enfant la tête sous l'eau Veut rester là dans son bain N'entend rien de ce qu'on lui dit Et il sourit Loin des inquiets Qui font venir Les gros chagrins Ça ira bien Les corbeaux restent dehors Et les rêves au fond des yeux Si ils croassent trop fort Ils embêtent le jeu L'enfant ne le veut pas Éclabousse tout autour de lui Arrose qui veut le sécher Ça c'est bien fait Tout fumant de vapeur et Jetant la serviette éponge L'enfant a repris son câlin Comme un refrain
14.

credits

released August 5, 2021

Lucie Taffin : accordéon, chant
Jérôme Roubeau : batterie, choeurs

Enregistré et mixé par Adrien Rolet au studio 4 4 2 à Cramans (39)
Masterisé par Christophe Darlot au studio Little Big Music à Besançon (25)
Pochette : Nicolas Taffin

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Danse Panique Paris, France

Danse Panique c’est un « tour de chant pour originaux », une
réjouissance. Ce simple duo donne des impressions
symphoniques, c’est une explosion musicale née de l’envie de
chanter, de tirer, de taper, de jouer.

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